mardi 2 décembre 2008

LE CANAL ! LE CANAL !

Après une quinzaine de jours en pleine mer, à peine marqués par la vision lointaine de quelques îlots confettis, nous avons tous hâte d'arriver au canal de Panama, même si nous savons que nous n'y débarquerons pas. Ce sera pour demain seulement, on ne parle que de cela à bord, échangeant les derniers tuyaux sur les horaires du passage, comme des collégiens impatients attendant l'annonce du début des vacances. Chacun(e) a sa propre hypothèse, et tout reste flou. Les plus audacieux vont sur la passerelle à la pêche aux infos, allant jusqu'à calculer eux-mêmes à l'aide d'un compas ce qu'il reste de route. Mais leurs précisions ne font qu'ajouter a la confusion. C'est très bien ainsi, ce voyage ne saurait relever de la science exacte...
Le bateau a mis ses deux moteurs en marche, alors que d'habitude il n'en n'utilise qu'un pour des raisons d'économie. Il ne faudrait pas rater le rendez-vous, le passage est très cher et tant pis pour les retardataires, ils doivent refaire la queue pendant plusieurs jours parfois. Alors un cycle de vibration générale du bateau s'est mis en place, que nous n'avions pas ressenti jusqu'ici. Et lorsque l'on passe près des cheminées, vers l'arrière, on entend et on ressent bien une sorte de halètement tres fort, un grave souffle périodique. On dirait celui d'un énorme vieux chien épuisé, mais bien décidé à faire encore ce qu'on attend de lui.

3 commentaires:

Patrice Nugue a dit…

Désolé, je suis hors sujet, comment dit-on, je suis à quelques encablures en arrière. Voici un lien vers une image impressionnante - vue de satellite - des sargasses (diamètre 45 km)

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=6061

Promis, je n'enverrai pas de vue satellite des caraïbes ou du triangle des bermudes... mais si Nicole pouvait agrémenter le site de relevés cartographiques, ce serait extra !

Biz.

Les amis de la librairie a dit…

Nicole dixit : Ah non ah non, je suis désolée, je ne peux rien ajouter...(retenez-moi. Je ne suis que la main ouvrière qui convoque les impressions maritimes de Bernard sur la terre ferme. Tout ça étant électronique... Je ne dis pas que de temps en temps je ne me livre pas à une correction, mais mon intervention n'est que technique. J'ai regardé le site de Techno-science, la photo est en effet impressionnante et le site lui même intéressant : on savait déjà qu'on ne savait pas grand chose, mais alors là, on est carrément accablé d'en mesurer la profondeur.

Les amis de la librairie a dit…

Nicole dixit :
Didier, à ta demande, je te rappelle que tu dois nous parler la météorite, celle qui...
Pauvres bêtes. Reste à voir si on aurait fait bon ménage avec eux... enfin je veux dire sans la météorite dont tu dois nous parler.