vendredi 16 janvier 2009

VANUATU - VILLE DE SANTO

Toute petite ville que Santo, une seule longue rue sur laquelle se trouvent tous les commerces, le port à un bout et le marché à l'autre. La monnaie locale, le Vatou, est bilingue anglais-francais, les habitants parlent divers dialectes et le pidgin, genre d'anglais phonétique simplifié. "Merci beaucoup" se dit par exemple "Sankia toumas". Les panneaux d'interdiction portent le mot TABU.
La grande affaire pour les hommes du pays c'est le kava. Liqueur non alcoolique extraite d'une racine du même nom, c'est une drogue légale largement consommée dans les bars à kava ou dans les cases communautaires des villages. Autrefois c'étaient les jeunes garçons qui préparaient ce breuvage en mâchant longuement les racines. Le kava a des propriétés anesthésiantes et oniriques, il ne rend pas violent et provoque le sommeil. Il a l'apparence et l'odeur d'une vieille eau de vaisselle, au goût c'est pire encore. Je vous raconte tout cela pour votre formation ethnographique car pour ma part je n'en ai pas vu, je n'en ai pas bu, mais j'en ai beaucoup entendu causer.
Santo a été en 1942-43 une base importante des américains pour leur lente reconquête du Pacifique, des centaines de milliers de soldats y sont passés dont John Kennedy dont le patrouilleur y était basé. Ici et la traînent des vestiges de ce temps, hangars semi-tubulaires en tôle ondulée qui servent encore, pistes d'atterrissage mangées par la végétation, débris rouillés de véhicules ou d'équipements.
La seule ressource touristique de l'ile est la plongée sous-marine, mais ce marche s'écroule, trop loin de tout, trop pauvre, pas assez à la mode.
Il y a sur le bord de la ville un petit casino qui ne paye pas de mine, c'est sans doute le seul au monde où l'on puisse jouer son Vatou sans craindre de se ruiner...

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