Nous sommes arrivés dans l'après-midi à Rabaul, ile de New-Britain, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Or cette petite ville a la rare et peu enviable caractéristique de se trouver en plein centre d'un vaste champ de volcans dont l'un, le Tavurvur, est encore actif, très actif. Après une grosse éruption en 1994, qui a pratiquement détruit la ville, les habitants ont plus ou moins reconstruit ce qu'ils ont pu au même endroit.
De très loin nous avons pu voir les volutes de fumée monter au-dessus de l'océan, puis, en nous rapprochant, les détails se sont précisés : toutes les quelques minutes une nouvelle éruption envoie dans le ciel un gros bouchon noir et gris de cendres, il est précédé ou accompagné de projections de pierres noires.
Le volcan actuel est assez bas, environ 200 mètres, il est dominé par ses voisins et prédécesseurs plus imposants.
Passagers et marins qui le peuvent sont sur les ponts pour ne rien perdre de ce spectacle très impressionnant, jusqu'au moment où une saute de vent nous met directement sous le nuage de cendres, comme une grêle de sable gris, fuite générale vers l'intérieur.
Le bateau se met à quai, nous sommes a cinq kilomètres du cratère et plus ou moins sous ses fumées, cela dépend du vent. Le travail des dockers commence aussitôt, il y a 150 conteneurs a décharger et autant à charger ensuite.
La nuit venue on voit le cratère rougeoyer quand il a une éruption, de temps à autre c'est un vrai feu d'artifice de pierres incandescentes qui montent en colonne avant de retomber en dessinant le profil des pentes du volcan.
Il neige de la cendre sans interruption, le bateau est déjà tout gris.
Demain, si c'est possible, nous sortirons en minibus pour voir un peu la ville et une partie de l'ile.
jeudi 22 janvier 2009
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