mercredi 31 décembre 2008

ILES FIDJI - LAUTOKA

Les changements constants de notre horaire ont prolongé notre escale précédente, et du coup notre troisième halte dans ces îles se déroule de jour et non de nuit comme prévu, donc encore quelques heures à terre. Comme nous l'a rappelé plusieurs fois notre commandant sur divers tons "We are in a cargo-ship", ce qui traduit en bon français veut dire "Attendez d'y être pour faire des projets, et fichez-moi la paix".
Petite bourgade très commerçante encore, avec une très forte proportion de gens d'origine indienne. La mosquée locale ressemble à un Taj-Mahal en miniature, les couches de culture s'empilent partout dans les vêtements ou les gargotes ouvertes. Beaucoup de magasins sont super-blindés, le client y entre dans une sorte de tunnel entièrement grillagé, même au plafond, et ne communique avec les vendeurs que par d'étroits guichets. Pas seulement les bijouteries, nombreuses, mais toutes sortes de commerces, alimentation, boissons, tissus ou quincaillerie. Il n'y a que trois grandes rues parallèles, elles sont équipées de parcmètres bien entretenus et dûment relevés par de nombreux contractuels.
Il y a une grande échoppe d'épices indiennes préparées sur place, toute la rue embaume, j'y achète de la muscade, de la cannelle et plusieurs poudres magiques aux noms inconnus mais aux couleurs et odeurs affolantes.
Quand le bateau repart il navigue entre la cote et la barrière de récifs coralliens avant de prendre une des rares passes qui lui soient ouvertes à cause de sa taille. On passe à cote de nombreux îlots dont certains sont paradisiaques, avec des belles huttes sur des plages blanches sous les cocotiers, ce sont sans doute des annexes des hôtels de luxe, alors que d'autres mêlent les arbres de la mangrove et des cahutes mal ficelées entourées de tas d'ordures ou jouent les enfants. Le tourisme est l'une des principales ressources de cette région, mais il est affaire d'investissements colossaux et de mode, la concurrence est rude dans l'offre des paradis provisoires. Les journaux locaux parlent de la crise, comme partout.
Fin du passage dans ces îles, nous partons droit vers le sud, prochaine escale début janvier à Auckland, Nouvelle-Zélande. Pour l'instant c'est la nuit, il y a d'immenses orages à l'horizon mais le ciel est dégagé au-dessus du bateau, on voit parfaitement la fameuse Croix-du-Sud, bel ensemble régulier de quatre étoiles que l'on ne voit pas d'Europe.

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