jeudi 4 décembre 2008

EN PASSANT PAR LE CANAL

Eh bien voilà, c'est fait, nous avons franchi ce fameux canal. Presque entièrement de nuit, et en huit heures seulement le trafic étant fort réduit.
D'abord... des écluses ouvertes en 1913, au nombre de six, formidables monuments de pierre, de béton et d'acier. Avec tout un réseau ferré latéral sur lequel circulent de petites locos de traction qui assurent la régularité de la trajectoire des bateaux (pour plus de détails techniques voir vos encyclopédies habituelles, je m'en tiendrai ici au subjectif). Chaque écluse est brillamment éclairée, il y a des feux de toutes les couleurs, un vrai festival.
Entre les écluses, des lacs, puis un passage assez étroit qui serpente à travers des collines encore couvertes de forêt vierge. On entend plein de grenouilles sur les berges (je vous laisse imaginer les bonnes plaisanteries anglo-françaises sur ce sujet fédérateur), et parfois d'autres cris d'animaux indéterminés.
Le ciel est nuageux, éclairé par les projecteurs des énormes travaux qui se mènent jour et nuit. Et puis il y a des orages un peu partout autour de nous, grâce aux éclairs on peut voir les collines en contrejour.
A la sortie on aperçoit de loin et dans la bruine la ville de Panama, avec un grand quartier d'immeubles très hauts auprès desquels ceux de la Défense feraient figure de jardin d'enfants.
Quelle extraordinaire réalisation du génie de l'Homme !
Un seul mot pour résumer ce passage : magique.
Une anecdote pour finir : le tarif très élevé du passage est calculé en fonction de la masse d'eau déplacée par chaque navire l'effectuant. Or en 1928 un quidam a décidé de tenter le trajet à la nage, il a réussi en dix jours. A l'arrivée les autorités du canal lui ont présenté une facture de 0,86 dollars.

1 commentaire:

Rapa Nui a dit…

Cher Bernard,
Si je ne me trompe, vous avez le vent en poupe pour le Pacifique. Savez-vous que Magellan n'y a rien vu et que, à l'issue d'une traversée des plus calmes, on lui doit ce bon mot: je n'ai trouvé qu'une grande masse d'eau pacifique(!). En tout cas, ouvrir ma lucarne sur votre voyage fait du bien. C'est ce qui s'appelle prendre le large!
Bien amicalement,
Clotilde