samedi 6 décembre 2008

AVENTURE, VOUS AVEZ DIT AVENTURE ?


Eh bien non, ce n'est pas ici "Stupeur et tremblement" tous les jours. Ni même certains jours. Ni même jamais. C'est plutôt "Patience et longueur de temps". Nous pourrions trouver chaque matin, glissé sous notre porte, un questionnaire du genre suivant : "Aujourd'hui que prévoyez-vous de faire ? Rien, rien du tout, ou absolument rien ? Rayez les mentions inutiles".
Pour ce voyage il ne s'agit en aucun cas d'une aventure, c'est ni plus ni moins un très long voyage en cargo, le plus long je crois de ceux que l'on peut trouver. Mais rien à voir avec ce que des esprits plus délurés ou des corps plus déliés peuvent entreprendre sur terre, sur mer ou dans les airs. Nos 140 jours se partageront en trois grandes parties : un premier mois sans escale (nous en sommes à la moitié), environ deux mois et demi de vagabondages autour des îles du Pacifique sud avec une quinzaine d'escales, un dernier mois pour le retour, sans escale lui non plus.
Une fois ceci connu, et tant pis pour ceux qui s'en trouvent accablés, quel plaisir d'y être ! Ce n'est pas une prison, ce n'est pas monacal non plus, l'intendance est parfaite. Mais c'est quand même un lieu ou la distraction ne peut venir que de soi-même, si peu d'occupations étant offertes. La terre aura l'obligeance de pivoter sur elle-même aussi longtemps qu'il le faudra pour que nous en fassions le tour, et peut-être le tour de nous-même ? Cela ne peut se déguster que lentement, très lentement. Nul ne peut exclure que cela tourne pour lui-même à "Enfer et damnation" ou, en termes plus intimes et modernes à "Stress et déprime". Quelques traces en flottent déjà dans les cabines ou les coursives.
Wait and see...

1 commentaire:

Unknown a dit…

Rien à voir avec cette étape, parlons du Yucatan. Il va trop vite ce cargot. Il faudra évoquer plus tard la patie ouest des Amériques et les grandes cordillères des Andes et des Rocheuses.
Parlons de la fin des dinosaures, il y a 65 millions. Plein de théories ont été proposées. Mais depuis que les couches de sédiments qui marquent la limite entre l'ère secondaire et l'ere tertiaire ont révélé une teneur tout à fait anormale en Iridium ,l'hypothèse d'un impact météoritique a pris de l'importance. Mais remettons les choses en ordre. Le découpage des temps géologiques en ères a été fait par les scientifiques du XIXème siècle qui en étudiant les roches sédimentaires et les fossiles s'étaient aperçu qu'il y avait des modifications de faunes brutales. Ainsi le passage du secondaire au tertiaire correspondait à la disparition brutale des dinosaures des ammonites et avec eux près de 70% des espèces connues. A partir de là des tas de scénarios ont fleuri pour expliquer cet évènement instantané à l'echelle géologique. La chute d'une météorite était une éventualité parmi d'autres. L'Iridium est un élément très rare sur terre mais présent dans les objets extraterrestres. Sa grande concentration dans les couches marquant cette limite (notamment à Bidard au pays basque) était un indice important. Les géologues se sont mis à rechercher la marque de l'impact. Elle a été trouvée dans les années 90. Un cratère de 200 km de diamètre, dont un partie est visible à CHICXULUB à l'exrémité du Yucatan dans le golfe du Mexique. Il faut imaginer l'impact produit par une météorite de 10 km arrivant à 50 000 km/h !!!! On suppose mêm que cet impact ait pu provoquer d'immenses émissions volcaniques en Inde (dans le Deccan) Raz de marée, poussières faisant effet de serre (augmenté par des cendres volcaniques)ont provoqué un véritable cataclysme et un boulversement climatique à l'échelle de la planète.
Seulement voilà. Les études, les découvertes sont plus nombreuses et apportent de + en + de précisions. Ce beau scénario ne colle pas tout à fait. Les dinosaures et ammonites ont disparu en plusieurs centaines de milliers d'années. C'est loin d'être un instantané. Et puis il y a 300 000 ans entre l'impact de la météorite de CHICXULUB et les dernières traces de dinosaures connues. Alors quoi ? Alors il faut continuer à chercher. Il devient de plus en plus évident que c'est la conjonction et succession de plusieurs catastrophes qui sont à l'origine de la fin des dinosaures.
A suivre.....
A bientot cher Darwinn des temps modernes.