Cher(e)s vous toutes et tous qui suivez ce blog, il faut que je vous dise que je ne peux pas lire en direct vos commentaires car sa confection est un peu compliquée. Nous avons la possibilité d'envoyer des mails à partir du bateau, mais ils doivent être très légers (5ko maximum, sinon ils sont rejetés par le serveur), donc pas de photos. J'écris mes billets, je les envoie à Nicole qui les met en ligne, et voilà. Si je peux j'intègrerai des photos a posteriori lors de l'escale de Tahiti, mi-décembre. Dans l'autre sens Nicole m'informe des commentaires éventuels, je remercie celles et ceux qui prennent le temps d'en faire. Et je vais essayer de répondre aux questions qui m'ont été transmises.
Les passagers et notre vie quotidienne ? La question est délicate... Je me contenterai de dire que les passagers de ce cargo composent un groupe de douze personnes de cultures différentes et de goûts dissemblables, ne s'étant pas choisies, n'ayant pas grand chose (sinon rien du tout) à faire de toutes leurs journées, mais amenées a se rencontrer fréquemment dans des espaces restreints au cours de ces mêmes journées. Et ceci pendant quatre mois et demi. Les mauvaises langues disent qu'il pourrait se produire diverses tensions dans ce genre de circonstance. Je n'ose y croire, et comme nous sommes sur un bateau britannique nous sommes strictement entre gentlemen (et gentlewomen, faut-il le préciser ?) sachant exprimer leurs sentiments les plus féroces par un imperceptible mouvement de la moustache. Il est donc évident que je n'aurai à rapporter que de bonnes, très bonnes ou excellentes circonstances de notre intéressante vie collective. Mais s'il le fallait vraiment, hélas, je ne manquerai pas le cas échéant de signaler aussi tout événement notable qui pourrait se produire, du genre un homme à la mer en pleine nuit, ou chute fatale dans un escalier (il y a vraiment beaucoup d'escaliers intérieurs ou extérieurs sur un cargo). En somme, sur ce sujet, discrétion et bonne volonté tout plein ! Je parlerai de l'équipage quand je le connaitrai mieux, le sujet est sans doute plus simple.
Pour ce qui concerne les animaux domestiques ou sauvages à bord je n'en connais pas. Quant aux rats il y en a certainement, il paraît qu'il y en a toujours sur tous les navires, mais ils restent cachés. Et même lors des exercices de sauvetage ils savent bien que c'est bidon, et ils n'essayent pas de quitter le navire avant nous.
Non le scorbut ne nous menace pas, la chambre froide est pleine de bonnes choses pour chaque jour, le brocoli règne en maitre chez les légumes.
Quant aux abîmes que percent les abysses malgré les volcans qui les soulèvent et les glissent (vous suivez ?) je n'y avais pas pensé jusqu'ici, je vais faire un effort d'imagination. En fait il y a déjà pas mal de volcans au-dessus de la surface : nous en avons apercu un aujourd'hui juste à côté de Saint-Martin, il s'appelle l'île de Saba, il est parfaitement conique, un vrai petit Fujiyama des mers. Il paraît que nous en verrons plus tard un ou deux qui sont encore en activité.
dimanche 30 novembre 2008
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