Voyager léger, qu’ils disent ! C’est bien beau mais est-ce bien raisonnable ? D’abord il y a la question des vêtements : départ à la mi-novembre de Dunkerque et retour fin mars à travers la méditerranée puis le long de l’atlantique vers Hambourg, il devrait faire frisquet, non ? Mais le plus gros du voyage se situera au-dessous de l’équateur, et puisque c’est l’hiver au-dessus ce devrait être l’été au-dessous. Chaud et humide. Le problème étant que ce qui manque ne pourra pas être acheté à la boutique du coin, la terre est ronde et il n’y aura pas de coin…
Pour le reste de l’équipement, la question essentielle des lectures étant à peu près résolue, le jeu est assez ouvert : qu’est-ce qui sera utile ou inutile ? Je suppose qu’il y a des tournevis à bord en échantillons suffisants (et de toutes façons je ne vois pas quelles vis je pourrais bien avoir à tourner), mais le reste, tout le reste ??? Du papier pour les aquarelles (j’aurai du temps), des jumelles (j’aurai des choses à voir), bien sûr… En fait l’ordinateur se chargera de pas mal de données : musique, photos à venir, textes à écrire. Mais alors, s’il défaille, il ne reste plus rien, que les yeux pour pleurer et pour contempler le vide des océans…
Quant au corps je suis amené à me faire réviser par pièces détachées chez divers spécialistes, de façon à voir ce qui pourrait ne pas aller. Les lunettes, épouvante si je les perds ou casse, alors vite un double. Des médicaments contre les douleurs de toutes sortes, contre les angines, contre les plaies et bosses ? La liste pourrait être longue…