Nous sommes passés cette nuit en vue des Açores, juste une ligne de lumières à fleur d'eau, à peu de distance. Je n'ai pas vu le fameux anticyclone, il devait déjà dormir.
Beau temps jusqu'à présent, les marins ont commencé a repeindre certaines parties du bateau, il ne deviendra pas pour autant le roi des mers... Ciel gris, peu de vagues, juste de quoi entretenir un petit roulis permanent. Je me suis fabriqué une sorte de mesureur de roulis, avec un petit cadenas pendu à un fil en guise de fil a plomb, peint a l'ancienne et collé sur la paroi de ma cabine, cela me permet de verifier si l'on ne s'apprête pas a faire un tour sur nous-même. Nous n'avons pas encore depassé les dix degrés d'inclinaison, mais cela a suffi à mettre tous mes livres par terre.
Je lis en parallèle les mémoires du duc de Saint-Simon et les tomes concernant Verdun des "Hommes de bonne volonté" de Jules Romains. Passionnants tous les deux, à des titres bien différents évidemment. Mais une constante hélas : l'inépuisable propension des hommes a se faire du mal...
Les passagers, qui ont tous (moi compris) entre 60 et 70 ans (à l'exception d'Elizabeth, deja citée), commencent à prendre leurs habitudes, il y a une petite piscine d'eau de mer qui vient d'être remplie, très froide me dit-on. Il y a aussi une salle avec des instruments de gym, surtout pour l'équipage mais ouverte aux passagers. Sinon lectures diverses, puzzles, scrabble, et conversations so british sur le vaste monde et le douillet accueil qu'il ne manque pas de prévoir partout pour les sujets de sa très gracieuse majesté, au sujet de laquelle il ne faudrait pas se risquer a émettre des opinions négatives, sauf en ce qui concerne notre écossais, cela semble aller de soi pour tous. Au fond, avec une dizaine d'anglais autour de moi, je n'ai pas vraiment besoin d'attendre d'être chez les papous pour me livrer a d'intéressantes observations ethnographiques.
dimanche 23 novembre 2008
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2 commentaires:
Je n'étais pas loin: Les Açores sont quasiment situées sur la ride médio atlantique. On parle aussi comme pour l'Islande de point chaud. Ce n'est pas facile à expliquer simplement mais disons que dans le cas du point chaud il n'est pas nécessaire qu'il y ait séparation des plaques pour voir se créer des volcans. On dira que cela correspond à un panache de température qui vient du noyau externe de la terre. Ce point reste fixe et comme les plaques dérivent, les points d'émission de lave se déplacent. Les volcans les plus anciens sont donc plus proches de l'Afrique Europe. D'ou la formation d'un chapelet d'îles volcaniques.
Puis je continuer mon voyage géologique ou cela devient-il lassant ?
Je vous laisse cher Antoine de Bougainfremenville.
Didier
Continue Didier, tu nous instruis et c'est un bonheur (Nicole)!
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